Café et Thé : Mieux vaut ne pas en boire tous les jours !

Pour mieux bénéficier des bienfaits du café et du thé… Mieux vaut ne pas en boire tous les jours ! 

Si vous êtes comme moi et prêtez l’oreille à ce que disent les spécialistes de la nutrition et de la santé, vous ne savez que penser du café : il est tour à tour vilipendé et porté aux nues. 

Cette cacophonie scientifique ne date pas d’hier : je me souviens qu’un personnage de Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda, 1962) se plaignait déjà que les « autorités compétentes » décrétaient le café bon ou mauvais pour la santé d’un jour à l’autre ! 

Aujourd’hui, un certain consensus, notamment sur les effets cardioprotecteurs du café, semble dominer chez les scientifiques. Le sujet sur lequel ils ne sont pas d’accord concerne… la fréquence à laquelle en boire.  

D’aucuns s’inquiètent d’une accoutumance comparable à une drogue, et une étude irlandaise semblerait leur donner raison. 

Cette étude sur les effets de la caféine concerne également les buveurs de thé, puisqu'il en contient ! 

Des chercheurs de l’université de Dublin ont voulu évaluer l’impact d’une consommation exceptionnelle de caféine comparée à celui d’une consommation régulière. Et pour ce faire ils ont choisi… des sprinters ! 

Nos chercheurs irlandais ont en effet sélectionné 18 athlètes de haut niveau, qui se différenciaient par leur consommation de boissons caféinées : une moitié en buvait quotidiennement (l’équivalent de 3 tasses de café par jour), et l’autre n’en consommait qu’exceptionnellement. 

Tous les sportifs ont couru deux séries de dix sprints : une première série « contrôle », et une seconde série en mâchant un chewing-gum comprenant des doses concentrées de caféine. 

Résultat : les athlètes non-consommateurs réguliers de boissons caféinées ont eu de bien meilleures performances (rapidité et endurance) lors de leur sprint couru après la prise de caféine que les athlètes qui consomment régulièrement de la caféine. Pour ces derniers, la prise de caféine supplémentaire avant la série de courses n’a pas présenté d’avantage. 

De cette expérience nous pouvons tirer deux conclusions. 
 

La première, c’est que la caféine crée bel et bien une accoutumance, à tel point que les bienfaits ordinairement attribués à la caféine (une plus grande rapidité, une meilleure endurance, un mental plus alerte) s’estompent au fil de prises régulières. 

La seconde, c’est que tant que le café ne figure pas sur la liste des produits dopants, il est plus avantageux pour un sportif d’en réserver la consommation avant une compétition !