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PRESENTS:
Le Musée Jean Cocteau Collection Séverin Wunderman, trois ans après la pose de la première pierre du bâtiment conçu par Rudy Ricciotti, projet culturel d’envergure porté par la ville de Menton, a été inauguré vendredi 4 novembre face aux autorités nationales et au citoyens mentonnais.
Ce nouveau musée est né de rencontres. D'abord, celle de Jean Cocteau avec Menton: en 1956, sur cette Côte d'Azur qu'il aime tant et où s'installe chez son amie Francine Weisweiller à Saint-Jean-Cap-Ferrat, il "tatoue" de fresques la salle des mariages de la mairie. En remerciement de la décoration de la salle des mariages Francis Palmero offre à Jean Cocteau, alors citoyen d'honneur de la ville, le Bastion, fortin en bord de mer, dont il était tombé amoureux, et il décide d'en faire son "testament", lui qui détestait tant les musées pourtant: celui-ci ouvrira en 1966, trois ans après sa mort, premier musée Jean-Cocteau de Menton.
Le Bastion, Fortin du XVIIème siècle encré sur la digue du vieux port de Menton, lieu que Cocteau avait découvert et aimé, voyant en lui son petit musée. Il restaure et réalise lui même la façade et le sol en calades (mosaïque de galets). Il veille à la disposition de ses "Innamorati" et de plusieurs autres oeuvres. Son petit musée ouvre ses portes en 1966, trois ans aprés la mort de l'artiste.
Avec ce nouveau musée bati par Rudi Ricciotti, Menton ne veut pas remplacer le Bastion. Ce musée viendra en complément assurant ainsi le sommet d'un triangle Culturo-Cocteau qui a pour base : la Mairie et le Bastion.
Il y a ensuite la rencontre entre Séverin Wunderman, mécène et philanthrope juif d'origine belge, et l'oeuvre du poète, dont il s'entiche à 19 ans. Encore pauvre, il s'offre un premier dessin, portrait de Dargelos, héros des "Enfants Terribles". Puis il fera fortune aux Etats-Unis dans l'horlogerie, enrichit sa collection et aspire à la faire venir en France. Il choisit Menton, rencontre et fait affaire avec son député-maire, Jean-Claude Guibal: une donation contre la promesse d'un musée.
A l'intérieur du musée-méduse, 250 oeuvres sont installées en ordre chronologique, une "flânerie" en sept thèmes, que présente la conservatrice Célia Bernasconi: de la séquence jeunesse, intitulée "le théâtre de la chambre" -celle des "Enfants Terribles"-on arrive à l'ultime, "Testaments", qui s'achève sur son dernier film, le "Testament d'Orphée".
Se dénoue ainsi, au travers de ses mues successives, le parcours de celui qui fut dramaturge, écrivain, cinéaste, dessinateur, céramiste. Un artiste "multimédia" avant l'heure, résume la conservatrice.
On y revisite au pas de course ses amitiés fécondes et collaborations, ses monstres sacrés, Sarah Bernhard, Nijinsky, Diaghilev et les Ballets russes, ses spectacles et livres, ses passions et ses destructions, Raymond Radiguet, l'auteur du "Diable au corps" mort trop tôt, l'opium, Jean Marais et Edouard Dermit, amant et fils adoptif, son bestiaire et ses mythes (Orphée, Antigone, Oedipe...).
Se dégage le portrait d'un révélateur de talents, accoucheur de modes, un homme à vif, corps souffrant, esprit torturé, obsédé par "la problématique de son identité", qu'il a sublimée dans cet univers allégorique si particulier. Et au travers d'une exceptionnelle collection de dessins réalisés, comme le raconte la conservatrice, par cette main qui travaille toute seule, trace, écrit, dessine... "Les poètes ne dessinent pas. Ils dénouent l'écriture et la renouent ensuite autrement", expliquait Cocteau.
En fin de parcours, une autre rencontre, d'émotion, celle du photographe Lucien Clergue, figure de proue des Rencontres d'Arles, qui a fait don au nouveau musée de 240 photographies originales et s'avoue "bouleversé".
Et de se souvenir comment, alors jeune ouvrier d'une vingtaine d'années qui s'essayait à la photo en autodidacte, il se retrouva sous l'aile tutélaire d'un tandem sortant de l'ordinaire, Picasso et Cocteau, ce dernier tenant la plume pour lui dire l'admiration du premier, ébloui par ses photos de corridas et de gitans. En recevant ces lettres à l'usine, "j'étais le roi du monde", raconte Lucien Clergue. Ses photos, de Dominguin à Picasso en passant par celles du tournage du "Testament d'Orphée", sont un des beaux cadeaux du musée.
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