Les villas « Les Cèdres », « Ephrussi de Rothschild », « Primavera » et « Kérylos » dressent leurs impétueuses silhouettes entre Saint-Jean-Cap-Ferrat et la Principauté de Monaco pour nous conter les délices de cette Belle Époque qui les vit naître. Derrière la douceur de ces Folies azuréennes se cachent les vies plus contrastées de ceux qui les ont rêvées, dans une période historique éminemment créative, cependant assombrie de luttes territoriales, clivages politiques et rancœurs qui feront le lit des grands maux du XXème siècle.
On suit le destin de leurs célèbres bâtisseurs, comme le controversé Roi Belge Léopold II ou Béatrice, la petite fille du fondateur de la branche Française des Rothschild. On rencontre Alphonse Lenoir et Théodore Reinach, deux témoins privilégiés d’une IIIème République Française chahutée de profondes scissions idéologiques et entachée de scandales politico-judiciaires aussi retentissants que l’Emprunt Russe, le Canal de Panama et l’Affaire Dreyfus.
On croise la Reine Victoria, François-Joseph d’Autriche, Napoléon III, le destin tragique de Maximilien du Mexique, comme la légèreté de mœurs d’un temps où les courtisanes sont adulées. Elles sont toutes là, de la très aristocratique Comtesse de Castiglione à l’aventureuse Mata Hari. On rencontre les personnages qui ont inspiré l’œuvre de Marcel Proust et on déplore l’esprit retord d’un milieu politique brillamment illustré par le Tigre Clemenceau. On se plonge dans une Principauté de Monaco qui construit son succès sur les ruines d’un pays amputé de 80 % de son territoire et on découvre un Bruxelles rénové, pour traverser le merveilleux nouveau Paris Haussmannien, de ses bas-fonds aux quartiers les plus chics. L’air du temps se respire au détour d’une époque où les plaisirs ne sont jamais loin du drame et où l’échec se paye de sa vie.
On suit l’épopée de nos belles dames qui sauront se réinventer, jusqu’à s’inscrire dans l’Histoire contemporaine.
Elles sont quatre, elles sont folles, elles sont belles…. Bien que solidement plantées sur leurs fondations azuréennes de la Belle Époque, elles invitent à voyager à travers le monde et au fil des siècles. Elles bruissent d’une foule de petites histoires qui, bien souvent, croisent la Grande.