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 ROYAL MONACO RIVIERA      ISSN 2057-5076

Les mycobactéries atypiques, un risque pour la médecine esthétique?

 

 

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MEDICINE & CHINESE TRADITIONAL MEDICINE

 

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Luigi Mattera is a certified by CERFPA (St. Laurent du Var-France) in HOMEOPATHY & ZUO TUINA MASSAGE OF TRADITIONAL CHINESE MEDICINE - Online certificate from TEXAS CHIROPRACTIC COLLEGE (Pasadena-Texas 2007) in CHIROPRACTIC SPORTS & CHIROPRACTIC TREATMENT OF GOLF INJURIES


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PRESENTS:

 

Les mycobactéries atypiques, un risque pour la médecine esthétique?

 

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En mars 2009, sept cas d’infections cutanées (deux certains, cinq probables) à Mycobacterium (M) chelonae, survenus chez des femmes au niveau des sites d’injection d’un traitement par mésothérapie pour cellulite effectué en cabinet libéral étaient signalées à la Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales). L’enquête qui s’ensuivait montrait un écart aux bonnes pratiques, exposant à la contamination des points d’injection par de l’eau du robinet, et des M chelonae, génétiquement distinctes de celles incriminées, étaient détectées aux points de puisage de l’eau utilisée par les praticiens.

Les mycobactéries atypiques, et particulièrement M chelonae que l’on isole souvent de l’eau du robinet, sont-elles un véritable risque pour la médecine esthétiques ou ne représentent-elles en réalité que des "histoires de chasse", rares mais trop bien tracées aujourd’hui pour passer inaperçues ? C Couderc et coll. dressent, dans Médecine et Maladies Infectieuses, journal de référence français en la matière, le bilan des infections à Mycobactéries atypiques détectées en France depuis 2001. Soulignant d’entrée qu’elles sont avant tout observées, chez les patients immunocompétents, secondairement à des gestes invasifs, ils en signalent 20 évènements (57 cas), dont 7 (43 cas) liés à des soins esthétiques. Des procédures non chirurgicales, réalisées en ville, étaient en cause dans quatre signalements (40 cas) : mésothérapie, carboxythérapie et scléroses de microvaricosités. Les trois autres signalements concernaient des actes chirurgicaux –lifting et pose de prothèses mammaires. Des évaluations de pratique, réalisées cinq fois, ont montré le non-respect des précautions standard et un usage inapproprié de l’eau du robinet pour le nettoyage des appareils d’injection ou de désinfection de la peau. Les infections à Mycobactéries atypiques ne mettent généralement pas en jeu le pronostic vital (parfois l’esthétique), mais leur traitement curatif, long et reposant sur l’administration de plusieurs molécules, peut être à l’origine d’effets secondaires graves.

Reconnaissons le : les infections à Mycobactéries atypiques associées aux soins esthétiques apparaissent finalement assez rares… du moins en France et à condition qu’elles soient correctement signalées, ce qui n’est pas obligatoirement le cas (sans mettre en cause la bonne volonté des praticiens concernés, les délais parfois très longs entre l’acte contaminant et l’infection clinique ne favorisent pas l’exhaustivité des reconnaissances et imputabilités). Le problème, en réalité, est peut-être ailleurs. De plus en plus de nos contemporains s’adonnent aux joies de la médecine esthétique hors des frontières, dans des régions financièrement accueillantes mais où les modalités de surveillances sanitaires sont moins bonnes. Quid de ces traitements de médecine esthétique réputés et présentés comme anodins, d’indication médicale souvent douteuse, et qui sont en fait d’authentiques actes invasifs exposant à des risques infectieux non négligeables ? Les auteurs citent quelques exemples, de l’infection isolée à M abscessus après pose de prothèses mammaires à une véritable épidémie d’infections cutanées (toujours à M abscessus) chez des lipotouristes américains venus "bénéficier" d’abdominoplasties en République Dominicaine.  Chacun prendra (peut-être) ses responsabilités, mais tout le monde doit être prévenu.



Dr Jack Breuil

 

Couderc C et coll. : Infections à mycobactéries atypiques liées à des soins esthétiques en France, 2001-2010. Médecine et maladies infectieuses 2011 ; 41 : 379-383

 

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