Cinéma des artistes... Lav Diaz | | Projections le samedi 14 janvier 2017 En présence de Julien Gester et Patrice Blouin
En partenariat avec La Villa Arson et le Cinema Le Rialto | | | Découvert tardivement en France lors de la projection de Norte, the End of History au Festival de Cannes en 2013, Lav Diaz se révèle comme l'un des cinéastes les plus inspirés du moment, dont les œuvres comptent déjà parmi les plus percutantes du cinéma contemporain. L'ECLAT avec la complicité de Julien Gester et Patrice Blouin offre, à travers deux films du cinéaste philippin, une occasion de découvrir un pan de cette œuvre ample, qui s'impose d'emblée par sa beauté, sa rigueur esthétique et discursive impressionnante. | | « L'art de Lav Diaz joint intimement le geste poétique au politique, entrelaçant deux stratégies historiques. La thématique obsessionnelle de ses films s'irrigue de l'histoire récente des Philippines, circonvoluant les deux décennies de dictature du président Marcos et son sanguinaire régime de loi martiale, dont l'écho se perçoit jusque dans ses œuvres à la trame contemporaine. Quant à l'esthétique de son cinéma, elle puise en des temps plus reculés encore, dans une tradition culturelle antérieure au débarquement des conquistadors monothéistes - au regard de laquelle la mesure du temps en minutes, heures ou jours n'apparaît qu'une modalité de quantification de l'expérience du monde parmi d'autres, imposée et donnée pour acquise par le colonisateur occidental. » - Julien Gester
« Le cinéma est encore très jeune. C'est une forme très jeune. Nous pouvons encore faire tant de choses avec. Nous pouvons jouer avec beaucoup de genres, avec de nombreuses structures. [...] Les œuvres culturelles sont plus importantes que la politique, que la religion. L'art est primordial dans l'éducation, en offrant aux gens de plus grandes perspectives. » - Lav Diaz |
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| Le cinéaste | | | Lav Diaz | | Né aux Philippines en 1958, Lavrente Indico Diaz grandit sous le règne de Ferdinand Marcos et pendant les années sanglantes de la loi martiale. Après des études d'économie et de droit, il signe des scénarios et réalise ses premiers courts métrages au milieu des années 1980. Il est également musicien et auteur de BD. Partageant sa vie entre New York et les Philippines, il met dix ans pour réaliser son premier long métrage Evolution of a Filipino Family (2004) qui lui vaut une reconnaissance internationale. Suivront une dizaine de films parcourant les festivals du monde entier et souvent récompensés. Lav Diaz est souvent donné en référence par de jeunes cinéastes dont les œuvres ont favorisé l'émergence d'une « nouvelle vague » philippine dans les années 2000. |
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| Les films | | | Samedi 14 janvier à 14h | | Présenté par Julien Gester | | From What Is Before (Mula sa kung ano ang noon) | | Philippines, 2014, 5h38, VOSTEN Léopard d'or du Festival de Locarno en 2014 | | Pendant les deux années qui précèdent la proclamation par Ferdinand Marcos de la loi martiale en 1972, des évènements mystérieux et inexplicables surviennent dans un barrio côtier jusqu'ici négligé par l'État : des gémissements proviennent de la forêt, des maisons sont brûlées, un homme se vide de son sang... Tandis que la communauté villageoise tombe en lambeaux, l'armée entre dans le village. | | En savoir plus |
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| | Samedi 14 janvier de 19h30 à 20h30 : Echange sur le cinéma de Lav Diaz avec Julien Gester (animé par Patrice Blouin, professeur d’histoire des idées à la Villa Arson) |
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| | Samedi 14 janvier à 20h30 | | en avant première En partenariat avec le Cinéma Le Rialto qui assurera sa sortie niçoise | | The Woman Who Left (Ang Babaeng Humayo) | | Philippines, 2016, 3h46, VOSTFR Lion d'Or de la Mostra de Venise en 2016 | | En 1997, la princesse Diana meurt violemment dans un accident de voiture, le monde s'attriste par la mort de Mère Theresa... Et les Philippines sont saisies de peur. Le pays devient la capitale de l'enlèvement en Asie. L'obstination de Lav Diaz « à reparcourir film après film l'histoire violente de son pays s'infiltre et coagule cette fois dans le parcours d'une femme, Horacia, qui recouvre sa liberté après trente ans d'enfermement lorsque sa meilleure amie en prison confesse enfin l'avoir accusée à tort d'un crime, en fait commandité par un ex-amant jaloux ». | | en savoir plus |
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| L'invité | | | Julien Gester est journaliste, critique de cinéma et co-dirige le service Culture à Libération, où il a souvent écrit sur le cinéma de Lav Diaz. Par ailleurs musicien et chroniqueur dans l'émission La Dispute sur France Culture, il a précédemment travaillé aux Inrockuptibles et dirigé les pages Culture du magazine Grazia. Il réalise régulièrement des programmations de films, notamment autour de la comédie américaine et du cinéma japonais. Il a également coordonné un guide du cinéma américain, collaboré à Vogue, Vanity Fair ou encore la revue Trafic, et pris part à plusieurs ouvrages collectifs, notamment une monographie de Nagisa Oshima et un livre d'entretiens avec Masaya Nakahara. |
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| Droits d'entrée pour chaque film | | Plein tarif : 6€50 - Tarif adhérent 5€50 (adhésion saison 5€) - Jeune, étudiant, sans emploi 3€ | |
| L'ECLAT - Grand Amphi de la Villa Arson, 20 avenue Stephen Liégeard - 06100 Nice L'ECLAT fait partie du réseau BOTOX(S) – www.botoxs.fr
Tramway arrêt "Le Ray" / Bus 4 et 7 arrêt "Deux Avenues" - Parking gratuit en face de la Villa Arson (IUFM) |
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