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 ROYAL MONACO RIVIERA      ISSN 2057-5076

ROYAL MONACO MEDECINE: DORMIR SANS CULOTTE

ROYAL MONACO MEDECINE: DORMIR SANS CULOTTE
Dormir sans culotte

Chère lectrice, cher lecteur,

J’ai hésité à écrire sur ce sujet classique de la presse féminine, [1] et qui a même fait l’objet d’un livre d’un médecin infectiologue cette année [2]il es mauvais pour la santé de dormir avec une coulotte!
Mais l’habitude se maintient. Faisons le point pour en finir :

Champignons, irritations et infections

La culotte ne sert à rien la nuit en général.

Par contre, elle maintient l’entrejambe humide et chaud
  quand elle est synthétique.

C’est l’occasion pour les champignons (mycoses) de proliférer.

Si la culotte est en coton, elle provoque des sécheresses (le coton absorbe l’humidité), ce qui n’est pas bon non plus.

Chaque fois qu’on bouge, le tissu frotte, inutilement et provoque des irritations.

Mais surtout, la culotte transmet des germes de l’intestin vers les voies urinaires, augmentant le risque d’infection (cystite).

Les personnes qui ont des cystites à répétition doivent prendre conscience qu’elles ne se protègent pas en portant une culotte la nuit. C’est le contraire !

Histoire de la culotte

Rappelons que, sans remonter à nos ancêtres qui vivaient en pagne, voire nus dans la nature, notre entrejambe a toujours été bien aéré*.

Les hommes de l’Antiquité portaient des toges, ou tuniques, qui laissaient leurs « parties » danser joyeusement à l’air libre – mais à l’abri des regards.

Les femmes, en tuniques ou en robes, n’avaient pas de « dessous », et encore moins des dessous qui leur comprimaient les muqueuses…

Jusqu’à la Révolution Française, elles portaient de longues robes, avec des jupons, éventuellement des bas retenus par une « jarretière », c’est-à-dire un ruban placé au-dessus du genou.

Mais pas de « petite culotte » sous les jupons.

La culotte est pour les Messieurs

La culotte était à cette époque un habit exclusivement masculin.

Elle se rapprochait du pantalon. C’était la marque des « Messieurs » de la haute-société, par opposition bien sûr aux « sans-culotte » de la populace, qui portaient de très larges pantalons rappelant les « braies » des Gaulois.

Au 19e siècle, les petites filles se mettent à porter des culottes, à savoir des pantalons en drap blanc sous la jupe. On se souvient des gravures des « petites filles modèles » de la Comtesse de Ségur, avec de telles culottes bouffantes qui leur permettaient de jouer au cerceau ou faire des galipettes en public sans risque.

Sans doute attendries par ce spectacle, les femmes se rendent comptent à leur tour de l’intérêt de porter un tel pantalon sous leur jupe. Comme les danseuses de saloon dans Lucky-Luke, elles gagnent ainsi en liberté de mouvement, n’ayant plus à craindre qu’on leur soulève leur jupe.

A la fin du 19e siècle, hommes, femmes et enfants portent tous des culottes, mais la longueur des jambes s’est progressivement raccourcie. On parle de caleçon, plutôt que de culotte.

La révolution Petit Bateau

La vraie révolution viendra par un Monsieur, créateur d’une marque bien connue, qui a imaginé la première petite culotte telle qu’on la connaît aujourd’hui : Pierre Valton, qui ouvrit en 1893 son atelier de sous-vêtements, qui deviendra en 1920… Petit Bateau.

Il invente en 1918 la culotte sans jambe et sans boutons, en coton, avec une ceinture élastique à la taille, commercialisée pour les femmes et les enfants.

Elle existe en blanc et en rose uniquement.

Mais c’est le début d’une folle aventure où les formes, couleurs et matières de petites culottes vont varier à l’infini.

Au sommet du podium de l’érotisme

La petite culotte devient bleue pour les garçons, puis noire pour les femmes fatales, puis rouge.

Elle devient l’objet de fantasmes, prend des formes parfois outrageuses. Elle se taille le beau rôle dans l’imaginaire collectif (et dans les boutiques et films érotiques).

Apparaissent dans les années 80 les boutiques de lingerie entièrement consacrées à la petite culotte sous toutes ses formes, avec son désormais compagnon inséparable, le soutien-gorge.

Néanmoins, dans les esprits surchauffés, elle garde la première place. Rien n’est plus sexy qu’une petite culotte, pense l’homme moderne, à part… pas de culotte du tout.

En effet, à notre époque prétendument sans tabou, une femme qui ne porte « pas de culotte » sous sa jupe passe pour audacieuse, scandaleuse !

Elle ne fait pourtant que revenir aux habitudes paisibles d’autrefois. C’était l’idée d’enfiler un tel bout de tissu ou de dentelles qui aurait paru aventureuse.

Alors, puisque la mode est au retour aux sources et à la nature, libérons-nous des petites culottes (la nuit).

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

*Au-delà de l’agrément de l’aération, et de la commodité pour les toilettes, cette absence offrait on l’imagine d’autres avantages notables qu’il est inutile de détailler.

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